
« Controverses Entourant Luis Rubiales : Le Président de la Fédération Espagnole de Football Défend son Geste et Résiste à la Pression »
Luis Rubiales a justifié le baiser qu’il a donné à Jenni Hermoso, membre de l’équipe nationale d’Espagne, en déclarant qu’il avait été « spontané, mutuel et consenti » après que l’équipe a remporté la Coupe du monde. Devant plusieurs délégués de la RFEF, il a clairement affirmé : « Je ne vais pas démissionner ! Je ne vais pas démissionner ! »
Le président Luis Rubiales, qui vient de fêter ses 46 ans, a également critiqué ce qu’il a appelé le « faux féminisme » qui « ne cherche pas la vérité ». Il a visé directement trois femmes membres du gouvernement, dont Yolanda Díaz, ministre communiste du Travail et numéro trois du gouvernement, qui avait été l’une des premières à demander sa démission.
La vice-présidente du gouvernement a qualifié le discours de Luis Rubiales d' »inacceptable ».
Selon la presse espagnole, Luis Rubiales aurait annoncé à son équipe qu’il présenterait sa démission de la présidence de la Fédération lors de cette assemblée générale. Cependant, la Fédération de football n’a ni confirmé cette information ni fait de commentaire à l’AFP.
En vertu de la loi espagnole, un baiser non consenti est considéré comme une agression sexuelle. La joueuse Jennifer Hermoso avait exprimé sa désapprobation lors d’une vidéo diffusée sur Instagram : « Ça ne m’a pas plu, hein ! ».
Face aux réactions initiales de colère, la Fédération espagnole avait publié des déclarations de Jennifer Hermoso dans lesquelles elle affirmait qu’il s’agissait d' »un geste mutuel totalement spontané en raison de l’immense joie que procure la victoire en Coupe du monde ».
De son côté, Javier Tebas, président de La Liga, a suggéré que Luis Rubiales devrait démissionner après avoir « offensé » un grand nombre de personnes. Il a écrit sur X (ex-Twitter) : « La liste des femmes et des hommes offensés par Luis Rubiales ces dernières années est trop longue, cela doit cesser. » L’entraîneur du PSG, Luis Enrique, a quant à lui loué le travail de Luis Rubiales à la tête de la Fédération espagnole de football, sans commenter directement le scandale du baiser forcé.
L’affaire pourrait se diriger vers une action en justice, car Victor Francos, président du Conseil supérieur des Sports, avait averti que si la RFEF n’agissait pas, le Conseil prendrait des mesures. Il avait notamment évoqué la possibilité de porter l’affaire devant le Tribunal administratif des Sports en Espagne. Une conférence de presse de Victor Francos était prévue pour 17 heures (15 heures GMT).
Par ailleurs, le parquet espagnol a indiqué avoir reçu quatre plaintes contre Luis Rubiales, mais leur recevabilité est mise en doute, car elles n’ont pas été déposées par les victimes elles-mêmes.