
Le bloc régional d’Afrique centrale, également connu sous le nom de CEEAC, a récemment annoncé la suspension de l’adhésion du Gabon.
Cette décision intervient suite à l’assermentation du général Brice Oligui Nguema en tant que président de la transition, consolidant ainsi son emprise sur le pouvoir. Cette prise de pouvoir a eu lieu peu de temps après que Ali Bongo ait été déclaré vainqueur d’un troisième mandat controversé à la présidence. Cependant, le général Nguema n’a pas encore donné de calendrier clair pour le retour à un régime civil au Gabon, laissant ainsi le pays dans un état d’incertitude.
Lors d’une réunion cruciale où les dirigeants d’Afrique centrale se sont réunis pour discuter de la suspension du Gabon, il y a eu des moments d’introspection. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président de la Guinée équatoriale, a présidé cette réunion et a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact du Gabon sur la paix, la sécurité et la stabilité régionales.
Il est à noter que le président Obiang Nguema Mbasogo, aujourd’hui âgé de 81 ans, est à la tête de la Guinée équatoriale depuis 1979. Tout comme la famille d’Ali Bongo au Gabon, la famille Obiang Nguema a fait face à des allégations de détournement massif des ressources de l’État et à une répression sévère de l’opposition politique.
Cette situation en Afrique centrale met en lumière un problème plus large sur le continent africain, où plusieurs dirigeants de longue date sont restés au pouvoir pendant de longues périodes et craignent, à juste titre, toute discussion sur un « coup d’État ».
La suspension du Gabon de la CEEAC représente un développement significatif dans la région, soulignant les défis actuels liés au leadership, à la gouvernance et à la stabilité en Afrique centrale.