
« Les Répercussions du Putsch du 26 Juillet : Un Impact Profond sur la Région Frontalière Niger-Nigeria »
La frontière qui s’étend sur environ 1 500 kilomètres entre le Niger et le Nigeria est le témoin des conséquences directes du coup d’État survenu le 26 juillet. Cette vaste zone frontalière, où les populations entretiennent depuis des siècles des liens familiaux, sociaux et économiques, est touchée de plein fouet. Les envoyés spéciaux de France 24, Cyril Payen et Catherine Norris Trent, ont eu l’opportunité de se rendre dans cette région du nord-ouest du Nigeria, désormais aux prises avec des groupes criminels.
Un flux incessant de passants effectue des allers-retours entre le Niger et le Nigeria. Cependant, la fermeture des frontières a isolé la ville nigérienne de Birni N’Konni, située dans la région de Tahoua. Du côté du Nigeria, la vie quotidienne est désormais rythmée par les solutions de débrouille depuis le coup d’État du 26 juillet. Les marchands empruntent des chemins de brousse clandestins, renouant ainsi avec des méthodes plus anciennes.
« Nos soucis résident uniquement dans les forces de sécurité », se plaint un conducteur de mule. « Il faut les soudoyer pour qu’ils nous laissent passer », ajoute-t-il avec frustration. Il poursuit en exprimant ses inquiétudes : « Si cette frontière reste close, des vies seront en danger. Les gens vont mourir ! Il n’y a pas de travail ! Du matin jusqu’au soir… je ne mange pas… »
Puis, il y a ceux qui sont bloqués et ne peuvent pas traverser la frontière. Des centaines de chauffeurs de camions venant du centre du Nigeria se retrouvent coincés ici, sans autre choix que d’attendre. L’un d’entre eux explique : « Nous devons acheminer du charbon pour une usine au Niger. » Cependant, leurs efforts sont vains. Comme lui, de nombreux autres camionneurs attendent, leurs véhicules chargés de marchandises, de part et d’autre de la frontière.
Cyril Payen et Catherine Norris Trent ont réalisé un reportage sur cette situation complexe.