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À la Découverte de la Fascinante Culture Lébou au Sénégal

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À la Découverte de la Fascinante Culture Lébou au Sénégal
À la Découverte de la Fascinante Culture Lébou au Sénégal

Le Sénégal, célèbre pour sa richesse en diversité ethnique et culturelle, abrite des groupes tels que les Diola, Sérère, Wolof, Toucouleur, Manjacque et Lébou. Dans cet article, nous nous plongerons dans la culture fascinante des Lébou, une communauté renommée pour son histoire et sa contribution au pays.

Les noms de famille tels que Paye, N’Doye, Wade, Mbaye, Diène, Thiaw, Guèye et Mbengue, parmi d’autres, sont d’origine Lébou. Cette communauté occupe le littoral sénégalais, de la petite côte à la presqu’île du Cap-Vert (Dakar) jusqu’à Saint-Louis, au nord-ouest du pays. Leur histoire est marquée par une migration depuis la vallée du Nil en Égypte ancienne il y a plus de 7 000 ans. Selon certaines sources, ils auraient quitté l’Égypte en plusieurs vagues successives, traversé le Sahara, et fondé plusieurs cités dans les royaumes du Walo et du Djolof avant de s’installer définitivement dans la presqu’île du Cap Vert aux XIVe et XVe siècles. Il convient de noter que cette hypothèse est soutenue par Cheikh Anta Diop, mais elle suscite également des débats parmi les historiens.

Pour certains, les Lébou ne constituent pas une ethnie distincte, mais plutôt une partie de l’ethnie Wolof, avec laquelle ils partagent la langue, affirmant qu’ils sont originaires du Walo. Cependant, cette question historique a toujours été sujette à controverse.

Il est important de noter que les Lébou n’étaient pas les premiers habitants de l’actuelle Dakar. Ils auraient trouvé une population antérieure appelée les Socé sur place, qu’ils auraient chassée vers la Gambie à la suite de nombreux conflits.

Une fois établis dans la presqu’île du Cap Vert, les Lébou ont fondé de nombreux villages, dont Yoff, Ngor, Ouakam, Yarakh, Cayar, Rufisque, Bargny, et plus de 121 autres villages traditionnels appelés « Pënc » ou « républiques » en français. Ces Pënc ont été créés de manière consensuelle pour favoriser l’unité et assurer la sécurité des personnes et des biens. La république des Lébou est dirigée par un grand serigne, dont le premier fut Dial Diop en 1795. Il est assisté par un ministre de l’intérieur appelé Ndey Dji Rew, chargé de la propriété foncière. Les ministères de la défense et de l’agriculture sont successivement occupés par les saltigués et le Jaraaf, ce dernier étant également le chef du village. Le Ndey Jambur préside l’assemblée des Jambur, l’Imam Ratib est le ministre du culte, le Baargeyi est responsable de la pêche, et le Ndey Dji Frey préside l’assemblée des Frey. Ces postes sont occupés par les différentes lignées qui composent la communauté Lébou.

Historiquement, les Lébou étaient des pêcheurs, mais ils étaient également propriétaires de vastes étendues de terres à Dakar, ce qui suggère que certains d’entre eux pratiquaient également l’agriculture et le commerce.

En ce qui concerne la religion, les Lébou pratiquaient autrefois une religion traditionnelle de type animiste. De nos jours, comme toutes les ethnies du Sénégal, les religions monothéistes ont pris racine parmi eux. Cependant, la société Lébou conserve un fort attachement aux croyances et aux pratiques ancestrales. Des traditions spirituelles telles que le Ndeup et le Tourou perdurent, tout comme plusieurs manifestations culturelles liées à la mer, telles que les danses du Ndawrabine, du Goumbé, du Ragat et du Tong-Tong, qui ajoutent au charme de leurs activités culturelles.

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